L’homme derrière les mots

Brièvement, qui es-tu ?

Bonjour, je suis Fabien, né au mois d’octobre 1991 et je travaille actuellement dans une agence de communication en tant que Développeur Web.

Que penses-tu aujourd’hui de tes premiers poèmes ?

L’écriture d’un poème dépend de plusieurs choses :

  • la sensibilité artistique, qu’on développe en pratiquant et qu’on pourrait également associer à la créativité.
  • la richesse du vocabulaire. Comment mettre des mots sur des sentiments si on ne les connait pas ? Ils sont appris au cours de notre vie et viennent enrichir et varier l’écrit.
  • l’humeur générale : Il semblerait que la plupart du temps, les émotions dites « négatives », soient aussi celles qui inspirent le plus et le plus facilement.

Ces trois critères ayant fortement évolué depuis mon premier écrit, il est nécessaire de juger en remettant les choses dans leur contexte. J’apprécie toujours autant certains textes que j’ai écrit dans les premières années, mais pas vraiment les tout premiers. Pourquoi ? Parce que le sujet ne me parle plus et que la mise en forme est trop simpliste et facile.
Cependant, je pense que ces écrits doivent rester là, figé dans le temps, en tant que point de départ plutôt que comme point de comparaison.

Quel est ton genre de lecture ?

Je suis quelqu’un de curieux, passionné et qui réfléchit beaucoup, mais … je ne lis pas. Enfin pour être plus exact, je ne lis plus. Je lisais pas mal quand j’étais jeune adolescent, principalement des romans fantastiques, mais n’ayant plus le temps ni l’envie, j’ai arrêté depuis longtemps.

Quel est ton plus beau souvenir en lien avec la poésie ?

Mon plus beau souvenir est lorsque à notre mariage, j’ai lu à ma femme et devant tous les invités, le poème écrit pour cette occasion. Lire un de mes poèmes devant d’autres personnes est un exercice que je n’avais jusque-là jamais pratiqué.

Comment, quand et pourquoi es-tu devenu poète ?

Je me suis découvert une passion pour l’écriture suite à un événement familial tragique (2006). J’ai eu la chance de m’essayer à la poésie à l’école lors d’un cours de français. Étant à l’époque obnubilé par cet animal mythique qu’est le dragon, j’avais choisi ce sujet pour m’essayer puis m’entraîner.
J’ai dans un premier temps écrit sur des thèmes plus abstraits (dragons), puis j’ai pris plaisir à décrire des sentiments plus personnels mais également les sentiments des autres.

Comment t’exprimerais-tu, si tu n’étais pas poète?

La poésie est pour moi le moyen ultime d’expression car elle permet de dire des choses très précises, tout en permettant de laisser des parts d’ombres, ou bien de tromper le lecteur en le laissant se faire guider par sa propre imagination.
Si je n’étais pas poète, je ne m’exprimerais peut-être tout simplement pas. À moins que je choisisse la photographie, qui permet également de transmettre et mettre en valeur des sentiments et émotions.

Pourquoi écris-tu ?

Il y a plusieurs réponses à cette question, mais la plus honnête est la suivante : on écrit pour être lu.
L’avis d’une autre personne est une reconnaissance de sa réalisation, qu’il soit positif ou négatif, dans tous les cas il sera utile.

Mais ce n’est pas la seule raison, je n’écris pas que pour les autres, j’écris aussi pour moi. La poésie est une confidence qu’on se fait à soi-même. De la même manière qu’une photo, un poème me rappelle automatiquement tout ce qui gravitait autour lors de son écriture. Il a donc un double rôle de rappel et de journal intime.

La poésie est aussi simplement un moyen de communiquer, pour dire des choses qu’on n’arriverait pas à dire autrement, ou pour apporter de la force au message.
Quand vous dédiez un poème à quelqu’un ou quelque chose, vous ne lui donnez pas que des mots, vous lui donnez également le temps et la passion pris pour l’écrire.

Lectures et inspirations

Quelles sont tes principales influences ?

Ma principale influence est la vie, tout simplement. Les expériences forgent les caractères et ça ne peut pas être plus vrai pour moi.
Je peux être encore plus précis : mes influences sont les sujets sur lesquels j’écris. Relations, expériences, questionnements sont mes influences.

Quels auteurs apprécies-tu ?

Je n’ai pas vraiment d’auteur fétiche. J’aime bien naviguer sur internet en lisant de nouvelles choses et j’apprécie beaucoup certains textes, mais je n’irai pas jusqu’à me dire « fan » d’un auteur en particulier, même si bien sur, chacun est capable d’écrire de très bons textes.

Au moment de l’écriture

Comment écris-tu ?

L’écriture est chez moi quelque chose de particulièrement spontanée, mais également non commandable.
Il m’arrive régulièrement d’écrire plusieurs textes en quelques jours, et à l’opposé de ne pas en ressentir l’envie pendant plusieurs mois.
Concernant l’écriture même des textes, les mots me viennent en général tel quel en tête et le brouillon que je fais ressemble quasi systématiquement à l’écriture finale.

Comment choisis-tu le thème de ton poème ?

À cause (ou grâce) à la spontanéité de mes écrits, je dirais que je ne choisis pas vraiment le thème de mon poème. C’est même plutôt l’inverse qui se produit : c’est le thème qui me choisit. Il suffit qu’en réfléchissant, je tombe sur une question ou une observation qui me reste dans la tête un peu trop longtemps pour que je commence à créer les premiers vers.

Quel thème te fascine ?

Le temps est incontestablement mon sujet favori. Peut-être aussi parce que le temps m’amène à me questionner sur ma propre existence et ce que je vais en faire dans le temps qui m’est imparti. N’est-ce pas le questionnement principal de chacun ?

As-tu un lieu privilégié pour écrire ? Sur quel support écris-tu ?

Manier les mots et manier un stylo sont deux exercices bien différents, malheureusement, j’en n’en maitrise qu’un des deux.
Parce que je n’aime pas mon écriture, j’écris 99% du temps sur mon ordinateur, toujours avec un fond musical. Le dernier pourcent est quand je n’ai pas d’autres choix que d’écrire sur papier car aucun support numérique à disposition.